Le groupe de Molecular & Translational Allergology du Luxembourg Institute of Health lance une étude nationale sur les piqûres de tiques provoquant des allergies à la viande rouge.
Le syndrome α-Gal
Cette étude « ImmunoGal » vise à mieux comprendre les piqûres de tiques et leur lien potentiel avec l’allergie à la viande rouge, une affection encore mal comprise connue sous le nom de syndrome α-Gal. Cette affection potentiellement grave est déclenchée par la consommation de viande de mammifère ou d’autres produits d’origine animale comme les abats. Contrairement à la plupart des allergies alimentaires, les symptômes apparaissent généralement plusieurs heures après l’ingestion.
Les symptômes
La réaction cutanée est le symptôme le plus fréquent, mais de nombreux patients présentent des symptômes combinés affectant la peau, le système gastro-intestinal et/ou respiratoire. Des recherches récentes suggèrent que les piqûres de tiques sont un facteur déclencheur clé dans le développement de cette allergie, mais de nombreuses inconnues subsistent.
« En étudiant les réponses immunitaires des personnes juste après une piqûre de tique, nous espérons comprendre pourquoi certaines développent une sensibilisation allergique et d’autres non », explique la Dr Christiane Hilger, responsable du projet et cheffe du groupe
d’Allergologie Moléculaire et Translationnelle au LIH. « Comprendre ces mécanismes pourrait considérablement améliorer notre capacité à diagnostiquer, traiter et même prévenir les allergies à la viande rouge et d’autres maladies transmises par les tiques. »
Vous êtes concerné(e)?
Les personnes ayant été piquées par une tique sont invitées à contacter le LIH et à se rendre au Luxembourg Research Clinic dans les 48 heures suivant la détection de la piqûre, puis à nouveau 4 à 6 semaines plus tard. L’étude analysera l’espèce de la tique, recherchera la
présence d’agents pathogènes, et collectera des échantillons sanguins afin d’observer les réponses immunitaires au fil du temps. Un sous-groupe de participants sera invité à une troisième visite, trois mois après la piqûre, pour un suivi complet à l’unité d’allergologie du
CHL.
L’étude ImmunoGal cherche également à répondre à des questions plus larges, telles que :
• Quand et où les gens se font-ils piquer par des tiques ?
• Quelles espèces de tiques sont responsables ?
• Les tiques sont-elles porteuses d’agents pathogènes ?
• Pourquoi le système immunitaire réagit-il parfois par des allergies sévères ?
Pour plus d’informations, consultez le site internet de l’étude : www.lih.lu et contactez le LIH à l’adresse immunogal@lih.lu ou au +352 26970-400 pour participer.
Votre contribution peut aider les scientifiques à développer de meilleures stratégies de prévention et à améliorer les réponses de santé publique face aux maladies transmises par les tiques et aux allergies émergentes.