Tabagisme au Luxembourg en 2024: Des signes de recul, mais une inquiétude croissante pour les jeunes.
L’enquête annuelle sur le tabac menée par ILRES pour le compte de la Fondation Cancer et du Ministère de la Santé et de la Sécurité sociale révèle que – si le tabagisme recule au Luxembourg – de nouveaux usages émergent chez les plus jeunes.
En 2024, 23 % des résidents de 16 ans et plus déclarent fumer, dont 15 % quotidiennement et 8 % de manière occasionnelle. Ce chiffre marque une baisse par rapport à 2023, où 27 % de cette population déclarait fumer. Si cette tendance constitue un signal positif, un appel à la vigilance est de mise, car elle demande à être confirmée sur le long terme.
Chez les 16-24 ans, les comportements évoluent avec une consommation marquée de produits nicotiniques alternatifs. En 2024, 26 % d’entre eux ont utilisé des e-cigarettes. Les Puffs – e-cigarettes jetables – sont de loin les plus répandues dans cette tranche d’âge, avec un taux d’usage de 93 %. Le goût et le plaisir sont les principales raisons évoquées. Autre phénomène préoccupant : 16 % des jeunes consomment des sachets de nicotine, un produit hautement addictif qui est encore marginal dans les autres catégories d’âge, mais en progression rapide chez les plus jeunes.
L’enquête met également en évidence une forte exposition au tabagisme passif. En intérieur, 38 % des résidents déclarent y être confrontés. En extérieur, 71 % de la population rapporte une exposition, notamment sur les terrasses ou aux arrêts de bus. Près d’un tiers des jeunes s’y trouvent exposés chaque jour. Une telle exposition nuit à la santé des jeunes et contribue à banaliser la consommation de tabac, facilitant ainsi son initiation.
Une forte volonté d’arrêter, mais un accompagnement insuffisant
Le stress reste l’obstacle majeur pour les fumeurs qui souhaitent arrêter, notamment chez les personnes sans emploi, les indépendants et les hommes/femmes au foyer. Pour autant, les fumeurs sont nombreux à souhaiter tourner la page du tabac.
En 2024, 46 % déclarent vouloir arrêter et 34 % ont déjà tenté de le faire au cours des 12 derniers mois.
Chez les jeunes, la volonté est encore plus affirmée : 62 % des 16-24 ans souhaitent arrêter, et un sur deux a déjà essayé.
Dans 82 % des cas, ces tentatives se font sans accompagnement.
À partir du 31 mai, Journée mondiale sans tabac, des cartes informatives seront diffusées dans les hôpitaux et les cabinets des professionnels de santé. Munies d’un QR code, elles renvoient vers info-tabac.lu, une plateforme centralisant toutes les aides au sevrage disponibles au Luxembourg.
Consultations spécialisées, conseils pratiques, substituts nicotiniques et accompagnement personnalisé… ne manquez pas de consulter info-tabac.lu.
Communiqué par La Fondation Cancer et le Ministère de la Santé et de la Sécurité sociale
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Saviez-vous que c’est vers l’âge de 11 ans que l’enfant est le plus réceptif aux conseils de prévention? Aborder ce sujet avec les plus grands est parfois difficile, mais il existe des ressources pour nous aider.
La Fondation Cancer publie une brochure de prévention très intéressante:
Destinée aux 10-12 ans, elle a pour objectif de sensibiliser les plus jeunes aux méfaits du tabac, que ce soit en tant que fumeur actif ou en tant que fumeur passif.
À télécharger en français ou en allemand sur www.maviesanstabac.lu
Pour les jeunes âgés de 12 à 16 ans, des fiches pédagogiques sont également mises à la disposition des enseignants… mais elles sont bien-entendu ouvertes à toutes et à tous: missionnichtrauchen.lu
Votre enfant fume?
La Fondation Cancer vous livre des conseils quant à l’attitude à adopter, les arguments auxquels vous serez confronté et le rôle que vous pourrez jouer dans la prévention du tabac (et des addictions). A découvrir sur www.maviesanstabac.lu.
À lire également: une publication très intéressante au sujet de la chicha, un phénomène à la mode.
Banane, fraise, banale ou braise d’un possible danger ? A télécharger sur www.ufapec.be