En manque de sommeil?

Tania Hemmer, éducatrice graduée, travaille à l‘école des parents « Antenne Esch » depuis quelques années. Ayant elle-même 2 jeunes enfants, elle aborde le thème du sommeil lors de rencontres avec les parents: La théorie  du sommeil, son évolution suivant l’âge des enfants, les troubles du sommeil y sont abordés.

Ces rendez-vous sont gratuits, pensez à vous inscrire!
Prochain(s) rendez-vous en ligne:
– 30 mars de 18h à 20h: « Dodo l’enfant dodo… quand les enfants volent le sommeil de leurs parents! « .
– de 18h à 19h30: « Schlof Këndche schlof… wann d’Kanner den Elteren hire Schlof klauen »

Chaque enfant est différent, échanger sur le sujet permettra bien souvent de trouver/amorcer des solutions. Voici déjà quelques pistes de réflexion abordées lors de ces rencontres… 

Couche tard ou lève tôt? Pas si simple!
Certains individus ont un rythme très équilibré, mais on distingue également les couche-tard (hibou) qui ont tendance à se coucher tard et à ne pas bien se lever le matin, les lève-tôt (alouette) qui sont rapidement fatigués le soir mais qui se lève le matin sans aucun problème.

Combien d’heures de sommeil?
Le besoin de sommeil est déterminé génétiquement. Ceci compte pour tous les enfants s’ils dorment beaucoup ou très peu. Le bien-être et la productivité de chacun est au maximum si on dort selon ses besoins. Ceci compte aussi bien pour les adultes que pour les enfants. Les besoins de sommeil changent bien entendu avec l’âge. Voici une moyenne, mais certains enfants auront besoin de beaucoup plus ou beaucoup moins de sommeil.

  • Naissance: 16 à 18h de sommeil
  • 1 an: 15 h
  • 2 ans: 13 à 14h
  • 4 ans: 12h
  • 10 ans: 8 à 10h
  • Adolescence: 8h30
  • Adulte: 7 à 8h

Les troubles du sommeil
Les plus souvent rencontrés par les parents chez les enfant sont:

Les insomnies (difficultés d’endormissement)
Considéré comme de vrais troubles s’ils se manifestent au moins 3 fois par semaine sur un mois.

Les parasomnies (cauchemars-terreur nocturnes-somnambulisme)
Ces troubles apparaissent souvent au cours du développement normal et ne sont pas considérés comme des maladies. Il n’y a pas de raisons pour s’inquiéter s’ils n’arrivent pas trop souvent.
La différence entre les terreurs nocturnes et les cauchemars:
La terreur nocturne se manifeste en début de nuit. L’enfant se redresse, ouvre les yeux, sue, hurle, sanglote… mais en réalité il n’est pas réveillé. La crise cesse brusquement et l’enfant ne se souvient de rien le lendemain.
Les cauchemars surviennent pendant la phase de sommeil paradoxal, qui fait suite au sommeil lent et constitue le dernier stade d’un cycle du sommeil, en fin de nuit. Les cauchemars sont le produit de l’inconscient, souvent des rêves longs, compliqués et angoissants. D’une nuit sur l’autre, le même cauchemar peut revenir comme pour souligner un dysfonctionnement ou un problème qui doit être résolu.

A retenir:

  • Chacun doit dormir selon ses propres besoins en sommeil et cela est génétiquement défini.
  • La situation de sommeil est correcte quand les parents ET les enfants peuvent dormir de manière détendue. Que l’enfant dorme seul dans sa chambre, la partage avec les frères et sœurs, dans le lit parental ou dans un lit individuel dans la chambre des parents… tout est permis, si parent et enfants se sentent rassurés. L’important c’est que tout le monde dorme!
  • Un changement dans le comportement du sommeil ne peut être obtenu que par un entrainement cohérent de 7 à 14 jours.
  • Les enfants âgés de plus de 2 ans se réveillent souvent la nuit car ils n’ont plus besoin d’autant de sommeil et il faut dès lors adapter les heures d’endormissement et de réveil.
  • Presque la moitié des enfants âgés de 2 à 4 ans dorment au moins une fois par semaine dans le lit des parents.  10 à 15 % d’enfants âgés de 3 à 4 ans le font toutes les nuits.

Pour un bon sommeil:

  • Maintenir des horaires de coucher,  de lever et de sieste réguliers afin de synchroniser l’horaire biologique
  • Instaurer/respecter une routine quotidienne pour faciliter la situation de sommeil et favoriser l’endormissement
  • Prévoir assez de temps entre les activités du jour et le rituel du soir pour que la journée puisse se terminer en douceur
  • Empêcher l’enfant de s’adonner à des activités physiquement ou mentalement stimulantes avant de se coucher
  • La chambre doit être confortable, calme, propre et bien aérée avant le coucher. La température optimale se situe autour de 18°C.
  • Ne jamais fumer dans la chambre des enfants
  • Ne pas donner de médicaments qui peuvent troubler le sommeil avant le coucher.
  • Stimuler les activités physiques de l’enfant entre les périodes de sommeil : un bon éveil favorise un bon sommeil
  • Sortir avec l’enfant pendant la journée pour qu’il soit exposé à la lumière favorise la synchronisation de l’horloge biologique
  • Le lit est associé au sommeil ! On ne l’utilise que pour dormir… et jamais comme punition!
  • Les repas doivent être réguliers. Pas de repas juste avant le coucher, à l’exception du lait.
  • Rassurer l’enfant après un cauchemar mais pas après une terreur nocturne, dont il n’a pas conscience.

L’enfant fera mieux ses nuits:

  • S’il se sent en sécurité pendant la journée et que l’on encourage son autonomie.
  • S’il a son propre rituel du soir et s’endort sans l’aide des parents
  • S’il n’est au lit que le temps dont ils ont besoin pour dormir

Tania Hemmer.