COVID-19: Ne retardons pas les vaccinations des nourrissons!

À l'occasion de la Semaine européenne de la vaccination qui a lieu du 20 au 26 avril, le ministère de la Santé souligne l'importance d'adhérer au calendrier des vaccinations, même en période de COVID-19.

La peur de contracter le COVID-19 pousse de nombreux parents à renoncer aux visites de contrôle chez le pédiatre et à repousser l’échéance des vaccinations recommandées pour leurs enfants. Ces vaccinations doivent cependant être poursuivies, selon le calendrier vaccinal recommandé chez le nourrisson et le jeune enfant.

La vaccination en période de pandémie de COVID-19
La pandémie actuelle de COVID-19 ne doit pas faire oublier que d’autres maladies contagieuses dangereuses, voire mortelles, sont encore en circulation. «Si la couverture vaccinale n’est pas assurée dans sa continuité, cela pourrait conduire, dans les mois à venir, à la recrudescence de maladies, bien contrôlées jusqu’ici sur le territoire, comme la rougeole, la coqueluche ou certaines formes de méningite», explique le Dr Françoise Berthet, Directeur adjoint à la Direction de la santé et Secrétaire du Conseil Supérieur des Maladies Infectieuses.
D’ailleurs, en 2019, le virus de la rougeole a causé une épidémie locale au Luxembourg, touchant 21 personnes âgées de 8 à 48 ans, dont 3 ont nécessité une hospitalisation. Une grande majorité de ces personnes n’étaient pas vaccinées ou incomplètement vaccinées contre la rougeole.
Dans le contexte pandémique actuel, la vaccination constitue un geste essentiel pour éviter d’ajouter un risque infectieux supplémentaire au COVID-19.

La vaccination du nourrisson et du jeune enfant est essentielle, elle procure une protection précoce et durable.
La plupart des vaccinations administrées chez les nourrissons et les jeunes enfants procurent une protection précoce et durable. Une protection précoce est indispensable pour réduire le risque d’acquérir une infection évitable dès que possible, et elle est particulièrement importante pour la coqueluche, qui peut être mortelle chez le nourrisson, et pour certaines maladies invasives bactériennes, comme la méningite. De nombreuses vaccinations administrées chez le nourrisson et le jeune enfant, comme la vaccination contre l’hépatite B ou la rougeole, procurent en outre une protection tout au long de la vie. Il n’y a donc aucun intérêt à repousser l’échéance des vaccinations recommandées !

La vaccination de l’enfant, de l’adolescent, de l’adulte et de la personne âgée.
Certaines vaccinations nécessitent des rappels ultérieurs, chez l’enfant (à l’âge de 5-6 ans), chez l’adolescent et chez l’adulte (tous les 10 ans). C’est le cas de la vaccination contre la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. Le respect de ces échéances est important pour le maintien de l’immunité, mais moins critique que chez le nourrisson. Quant à la prévention des infections à Papillomavirus humain (HPV), la vaccination est recommandée aux filles et garçons âgés de 9 à 13 ans. L’échéance de ces vaccins n’est pas critique et un report du rendez-vous vaccinal après la période de crise liée au COVID-19 peut être justifié.

Par contre, la protection des personnes âgées ou à risque reste recommandée sans délai, même en période pandémique, afin de protéger ces personnes vulnérables au COVID-19 d’un autre risque infectieux (par exemple : la pneumonie à pneumocoque).

En période de confinement et de pandémie COVID-19, le calendrier des vaccinations recommandées doit être respecté pour les nourrissons et enfants de moins de 2 ans, ainsi que pour les personnes âgées ou à risque. Entre 2 ans et 65 ans, les vaccinations de routine de la population générale peuvent être reportées jusqu’à la fin du confinement, sauf indication contraire du médecin. 

Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à contacter votre médecin ou votre pédiatre.