« Adieu à la couche » ?

Voilà un sujet qui préoccupe de nombreux parents et qui est souvent abordé dans les cours parents-enfants. On évoque non seulement la pression de la société dans laquelle nous vivons mais également la famille proche.

Voici très brièvement les différentes pistes de réflexion tirées d’un article d’une pédagogue Pikler, paru en langue allemande. Le contrôle des sphincters ou comme le dit, entre autres, l’Institut Pikler : « Adieu à la couche »
(lien vers l’article et référence en bas de page)

Quand est-ce le bon moment pour commencer à se demander si l’enfant pourrait „se passer des couches“?

Il faut avoir atteint un certain développement cérébral dans les domaines neuromusculaire, psychomoteur et cognitif pour pouvoir bien contrôler les sphincters.

Diverses méthodes sont utilisées
Certains parents renoncent à la couche dès le départ et sont attentifs aux signes de l’enfant (bruits ou petits tremblements éventuels) pour déterminer le moment où il faut l’emmener aux toilettes tandis que d’autres parents mettent l’enfant sur le pot dès qu’il peut s’asseoir et le félicitent grandement au moment où l’enfant a fait ses besoins. Certains laissent également l’enfant dans la couche et attendent un signe de l’enfant lorsqu’il ne veut plus l’utiliser.

Quand et quelle méthode choisir?
Selon diverses études, les réflexes peuvent être conditionnés par l’entraînement, mais aucun contrôle réel du sphincter ne peut être atteint sans le désir intérieur de l’enfantCela se développe entre l’âge de deux et trois ans. Dès qu‘ un enfant devient plus autonome et veut prendre plus de décisions pour lui-même…

De nombreux parents connaissent cette phase de prises d’autonomie de l‘enfant. C’est précisément à ce moment-là que la dépendance aux parents diminue significativement. Le désir conscient de l’enfant de se passer de la couche est un autre signe de gain d’indépendance.

Ce processus ne se déroulera harmonieusement que lorsque les adultes laisseront les étapes et le rythme de développement à l’enfant lui-même, lorsque ses relations avec son environnement et les adultes – notamment ses personnes en relation/de confiance (parents, personnel de crèche,…) – sont stables et non perturbées.

Pousser un enfant à faire des efforts pour être „propre“ exige de lui quelque chose dont son état physiologique de maturité n’est pas encore capable, quelque chose qui ne correspond pas encore à son développement et à ses capacités.

Quel est notre regard sur l’enfant?
Devons-nous lui apprendre quelque chose ou sommes-nous vraiment en relation avec lui ? Avec quel respect le traitons-nous ?

En tant qu’adultes, notre rôle est-il de l‘accompagner dans toutes les phases de son développement afin que chaque phase soit „facile“? N’oublions pas également que les enfants apprennent des adultes, cherchent à les imiter. Ils peuvent observer d’eux à quel point il est normal d’aller aux toilettes et tout ce qui va avec.

Certains enfants disent d’eux-mêmes  qu’ils veulent aller aux toilettes, d’autres ne s‘expriment que lorsqu’ils se sentent mouillés. Chaque enfant est différent!

Alors, comment procéder ?
Chaque famille trouvera sa voie, en bonne relation avec leur enfant. Si les parents l‘écoutent et l’accompagnent dans ses démarches, l’enfant saura exactement quand il est temps de se passer de la couche. Bien-entendu, le potti sera toujours placé de manière à ce que l’enfant puisse facilement l’atteindre et les adultes doivent bien-sûr disposé à les aider pour se déshabiller et se de déshabiller, du moins au début et lorsque l’enfant le réclame.

Retrouvez l’article complet (en allemand) et les références complètes dans le „Baby Info“ baby info – 01/2023.
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