Ces dernières années, l’alpaga est devenu un animal de plus en plus populaire. Originaire des hauts plateaux de la Cordillère des Andes, il a été importé dans plusieurs régions du monde, notamment en Europe et au Luxembourg également où l’on apprécie son pelage mais également sa compagnie.
Portrait
L’apaga est un mammifère domestique qui fait partie de la famille des camélidés. Très longtemps classé dans le genre Lama, une étude a démontré en 2001 que la vigogne était son ancêtre le plus récent. L’alpaga a dès lors été reclassé vers le genre Vicugna.
Si l’alpaga rumine, il n’est cependant pas classé dans la famille des ruminants. Selon son pelage, on distingue deux sous-espèces d’alpagas : les alpagas suris et les alpagas huacayas.
Au quotidien
Il mange principalement de l’herbe et du foin, mais aussi du muesli à base de céréales pour petit bétail… et tout ce qu’il trouve sur la pâture.
Pour dormir, il s’installe souvent à l’ombre d’un arbre ou à l’abri derrière une palissade mais reste toujours à l’extérieur car il n’aime pas
être enfermé.
Un animal utile pour la nature
Lorsqu’il broute, l’alpaga coupe l’herbe sans l’arracher. Les racines des plantes restent ainsi dans le sol et peuvent facilement repousser toute l’année. S’il se frotte aux arbres, il ne mange pas leur écorce et se limite à manger les fruits et les feuilles mortes qui tombent sur le sol ce qui évite de devoir entretenir les pieds des arbres. Tout le troupeau fait son crottin sur un seul tas… Les excréments ne contaminent pas la pâture, ce qui est très pratique pour récupérer le fumier.
La laine d’alpaga
C’est une fibre très haut de gamme, réputée pour sa douceur. Elle est plus chaude, plus résistante et plus légère que la laine de mouton. Une fois par an, l’apaga est tondu et on récupère environ 3 kilos de laine. On obtient ainsi 1,5 kg de laine de très belle qualité (la laine du dos et des flancs); 1 kg de laine de qualité moyenne (la laine du cou, du ventre et du haut des pattes) et 500gr de laine pour feutre (la laine de la tête, de la queue, du bas des pattes et les fibres courtes).
Filage de la laine
Dans les filatures mécanisées, la laine est lavée (plusieurs fois) avant d’être étirée et cardée. Lorsque c’est traité de façon artisanale, la laine obtenue n’est pas lavée mais débarrassée de toutes les impuretés (paille, brindilles, poussière) et est passée à la cardeuse pour peigner les fibres. La laine est ensuite filée sur une bobine à l’aide d’un rouet manuel. Lorsque la bobine est pleine, on entame une seconde bobine… les fils de ces deux bobines seront ensuite entortillés en faisant tourner le rouet à l’envers pour obtenir un seul fil que l’on nomme double retord ou double brin.
La patience comme maître-mot
Tondre entièrement un alpaga dure environ 1 demi heure. Il fauit ocmpter 4h pour le nettoyage d’1 kg de laine toison. Ajoutons à cela 1h de cardage par kilo de laine nettoyée, 40h de filage par kg de laine cardée et enfin 4h par kg de laine filée pour la mise en pelote double brin.
Ces informations et photos ont été aimablement fournies par les responsables du projet laine.lu qui a pour objet la vente de la laine des alpagas au profit des abeilles. Aujourd’hui, c’est un petit troupeau de 5 alpagas qui vit à Wormeldange-Haut, en parfaite harmonie avec la nature et en contribuant favorablement à l’éco-système: Piggie, Horaccio, Ally, Radki et Romina. Plusieurs ruches y fournissent du miel qui est également en vente.
Tous les détails sur laine.lu qui précise les lieux de vente du miel mais dispose également d’un shop online!