En cette fin de mois d’octobre où fantômes, araignées, sorcières et monstres en tout genre tiennent la vedette, on peut se demander quel impact cela peut avoir sur l’exposition des jeunes enfants à des éléments effrayants. Les effets varieront en fonction des enfants et de leur sensibilité.
Sarah Peiffer, psychologue, nous confie quelques aspects qu’il est bon de garder à l’esprit.
Affronter ses peurs: Des aspects bénéfiques
Cela aidera certains enfants à développer des mécanismes de gestion de la peur. En les confrontant à des situations qui les effraient dans un cadre contrôlé et ludique, ils pourront apprendre à distinguer le réel de l’imaginaire.
Affronter les peurs plutôt que de les éviter peut également aider les enfants à comprendre que la peur est une émotion normale et qu’il est possible de la surmonter.
À chaque âge ses frayeurs!
Il est essentiel de garder à l’esprit l’âge et le niveau de développement émotionnel de l’enfant… mais surtout que « un enfant n’est pas l’autre ».
Jusqu’à 5 ans, les enfants ont une imagination très active et peuvent avoir du mal à distinguer la réalité de la fiction. Il est donc préférable d’éviter les représentations trop effrayantes et de privilégier des éléments plus doux et amusants, comme des costumes de monstres gentils ou des décorations amusantes.
De 6 à 12 ans, les enfants apprennent à comprendre progressivement les concepts de peur et de fiction. Ils peuvent être exposés à des histoires et des films d’Halloween qui contiennent des éléments de peur, tant que cela reste dans un cadre ludique. Cela peut les aider à développer leur résilience face à la peur.
Les pré-adolescents et adolescents pourront quant à eux apprécier des thèmes plus sombres et plus complexes, et seront souvent capables de discuter des peurs de manière plus critique. Cela peut être une occasion d’explorer des thèmes plus profonds liés à la peur et à l’angoisse.
En conclusion, cette exposition à des éléments effrayants peut être bénéfique, à condition que cela soit fait de manière appropriée et sensible à l’âge et au développement. L’essentiel est de créer un environnement sûr où ils pourront explorer leurs émotions et apprendre à les gérer. En tant que parents, il faut rester attentifs aux réactions des enfants, ajuster les expériences en conséquence… et ne jamais rien « forcer ».